Imaginez quelqu’un qui, toute sa vie, a acheté son huile d’olive au supermarché. Un jour, il se retrouve face à un bidon de Koroneiki — une vraie huile d’olive, pressée à froid, directement venue de Kalamata.
C’était moi. J’avais acheté une petite oliveraie dans le sud du Péloponnèse, et après la première récolte, me voilà avec plusieurs bidons entre les mains.
Déjà, la couleur surprend : un vert intense. Puis l’odeur — celle de l’herbe fraîchement coupée. Et surtout, ne jouez pas au héros : ne la goûtez pas à la cuillère ou à la bouteille. Vous risqueriez une bonne quinte de toux, surtout si elle vient d’être pressée !
Il faut apprivoiser cette huile. Trempez-y un morceau de pain, doucement, puis laissez-la se révéler dans la bouche. Et là… vous comprendrez.
C’est un peu comme adopter un petit chat sauvage. Mignon, mais imprévisible. Si vous le saisissez sans prévenir, il vous griffe. Que faire ? Le rendre ?
Non, bien sûr. On apprend ses gestes, ses habitudes. On l’apprivoise. Et un jour, il se met à ronronner.
La Koroneiki, c’est comme ça. Sauvage au début. Unique. Puis elle devient un plaisir quotidien — un trésor.
🔬 Pourquoi l’huile d’olive Koroneiki pique-t-elle ?
Ce petit goût piquant dans la gorge — parfois même une vraie toux quand elle est toute fraîche — n’est pas un défaut. C’est au contraire une excellente nouvelle.
Ce piquant vient de composés appelés polyphénols, qui sont naturellement présents dans les olives. Ce sont des antioxydants puissants, très recherchés pour leurs effets bénéfiques sur la santé :
- Ils protègent les cellules contre le vieillissement,
- Contribuent à réduire l’inflammation,
- Et aident à prévenir certaines maladies cardiovasculaires.
Plus l’huile est riche en polyphénols, plus elle aura ce goût vif, un peu amer, un peu piquant. Et la variété Koroneiki, cultivée dans la région de Kalamata, est justement réputée pour être l’une des plus riches au monde en polyphénols.
C’est ce qui la rend si précieuse, si expressive… et un peu sauvage au début.